Les activités de consolidation d’équipe sont très fréquentes dans les entreprises canadiennes. Parallèlement à des objectifs de gestion, cette pratique a souvent une vocation humanitaire, à l’image de la forte tradition locale de bénévolat
Ne parlez pas de team building aux Québécois. Au pays de Gilles Vigneault, tous les termes anglais ont été traduits depuis belle lurette et l’emploi de la langue de Sa Très Gracieuse Majesté est mal vu. Parlez donc de «consolidation d’équipe» aux salariés de la Belle Province.
Selon l’Université du Québec à Montréal, la consolidation d’équipe doit amener un groupe de collaborateurs à partager les mêmes objectifs et les mêmes valeurs, à améliorer la performance de l’ensemble, à faire en sorte que l’équipe soit plus que la somme de ses individus. Le but est donc de tisser des liens entre les membres du personnel, mais aussi de conserver celui-ci en créant une grande famille.
Si certaines activités de consolidation d’équipe se déroulent banalement dans une salle de réunion autour d’un conférencier, d’autres sont un véritable tour de force. «Nous avons marché sept fois et demi le tour de la terre. Entre les 11 et 30 septembre derniers, environ 4200 employés ont participé au triathlon de la Banque nationale. Ensemble, nous avons cumulé 421 millions de pas, soit 300 714 km», confie France Pelletier, directrice du service Equité en emploi et diversité de la Banque nationale du Canada. Si le principal objectif de ce triathlon de la principale banque québécoise est, selon France Pelletier, de «mobiliser les employés pour réaliser des défis autant personnels que collectifs en faisant appel aux synergies entre équipes», la responsable canadienne ajoute qu’il s’agit aussi «de stimuler la mise en forme régulière des employés et le dépassement des limites de chacun». Lors de ce parcours du combattant, les salariés auront aussi recueilli des fonds pour financer des causes liées à la santé et à l’éducation des enfants. Au Québec, la consolidation d’équipe est quasi indissociable de la bonne action.
Chaque année, lors d’une semaine consacrée à la diversité multiculturelle, les personnels de la Banque nationale du Canada participent par groupes à des activités humanitaires de leur choix. Tel ce groupe de huit employés qui se transforment pour la journée en jardiniers pour un hôpital et remettent un chèque de 5000 dollars à la fondation de l’hôpital.
Ne parlez pas de team building aux Québécois. Au pays de Gilles Vigneault, tous les termes anglais ont été traduits depuis belle lurette et l’emploi de la langue de Sa Très Gracieuse Majesté est mal vu. Parlez donc de «consolidation d’équipe» aux salariés de la Belle Province.
Selon l’Université du Québec à Montréal, la consolidation d’équipe doit amener un groupe de collaborateurs à partager les mêmes objectifs et les mêmes valeurs, à améliorer la performance de l’ensemble, à faire en sorte que l’équipe soit plus que la somme de ses individus. Le but est donc de tisser des liens entre les membres du personnel, mais aussi de conserver celui-ci en créant une grande famille.
Si certaines activités de consolidation d’équipe se déroulent banalement dans une salle de réunion autour d’un conférencier, d’autres sont un véritable tour de force. «Nous avons marché sept fois et demi le tour de la terre. Entre les 11 et 30 septembre derniers, environ 4200 employés ont participé au triathlon de la Banque nationale. Ensemble, nous avons cumulé 421 millions de pas, soit 300 714 km», confie France Pelletier, directrice du service Equité en emploi et diversité de la Banque nationale du Canada. Si le principal objectif de ce triathlon de la principale banque québécoise est, selon France Pelletier, de «mobiliser les employés pour réaliser des défis autant personnels que collectifs en faisant appel aux synergies entre équipes», la responsable canadienne ajoute qu’il s’agit aussi «de stimuler la mise en forme régulière des employés et le dépassement des limites de chacun». Lors de ce parcours du combattant, les salariés auront aussi recueilli des fonds pour financer des causes liées à la santé et à l’éducation des enfants. Au Québec, la consolidation d’équipe est quasi indissociable de la bonne action.
Chaque année, lors d’une semaine consacrée à la diversité multiculturelle, les personnels de la Banque nationale du Canada participent par groupes à des activités humanitaires de leur choix. Tel ce groupe de huit employés qui se transforment pour la journée en jardiniers pour un hôpital et remettent un chèque de 5000 dollars à la fondation de l’hôpital.
Au cabinet de services financiers Deloitte, une fois par an, plus de 6000 travailleurs se lancent dans de vastes opérations de bénévolat, allant des travaux de peinture en passant par des conseils d’affaires à des organismes ayant des difficultés financières.
Le team building humanitaire prend des formes très variées. Le plus souvent, l’activité se déroule pendant une journée durant laquelle des groupes consacreront leur temps à telle ou telle action. Selon ce directeur du marketing d’une grande entreprise montréalaise qui préfère rester anonyme, les salariés de sa société participent régulièrement à des activités de team building: «On fera par exemple un défilé déguisé pour obtenir des fonds pour une maladie donnée. Si cela est plutôt profitable pour améliorer l’esprit d’équipe, le seul problème est que l’activité se déroule le samedi et jamais pendant une journée de travail. On n’a pas d’autre choix que d’y participer. Mais, dans l’ensemble, les gens sont plutôt contents d’apporter leur obole.»
Plus rarement, les employés d’une entreprise vont transmettre leur savoir à l’étranger. Le CECI, le Centre d’étude et de coopération internationale, a ainsi inventé le «congé solidaire» pour les sociétés canadiennes. En vertu de ce système, les employés peuvent partir pendant deux à quatre semaines dans un pays du tiers-monde afin de partager leurs connaissances. La société apporte le soutien logistique, tel que le billet d’avion, mais l’opération doit se dérouler pendant les vacances des salariés. «Ils partagent leur expertise et leur expérience dans un pays en voie de développement», explique la coordonnatrice du congé solidaire au CECI, Agnès van’t Bosch.
Un consultant du cabinet Deloitte, Philippe Chevalier, racontait récemment lors d’une réunion au CECI: «Lors de mon mandat de deux semaines au Burkina Faso, j’étais chargé de monter un système de gestion d’entreprise […] d’une association de femmes productrices de beurre de karité.» Au début février, le CECI recherchait, dans le cadre de son programme Congé solidaire, aussi bien des web designers au Népal que des DRH au Botswana ou au Vietnam. Excellente initiative, le congé solidaire trouve vite ses limites, car, si quelques travailleurs ont quatre semaines de congés payés, la plupart des Canadiens n’ont droit qu’à deux semaines.
Le team building humanitaire prend des formes très variées. Le plus souvent, l’activité se déroule pendant une journée durant laquelle des groupes consacreront leur temps à telle ou telle action. Selon ce directeur du marketing d’une grande entreprise montréalaise qui préfère rester anonyme, les salariés de sa société participent régulièrement à des activités de team building: «On fera par exemple un défilé déguisé pour obtenir des fonds pour une maladie donnée. Si cela est plutôt profitable pour améliorer l’esprit d’équipe, le seul problème est que l’activité se déroule le samedi et jamais pendant une journée de travail. On n’a pas d’autre choix que d’y participer. Mais, dans l’ensemble, les gens sont plutôt contents d’apporter leur obole.»
Plus rarement, les employés d’une entreprise vont transmettre leur savoir à l’étranger. Le CECI, le Centre d’étude et de coopération internationale, a ainsi inventé le «congé solidaire» pour les sociétés canadiennes. En vertu de ce système, les employés peuvent partir pendant deux à quatre semaines dans un pays du tiers-monde afin de partager leurs connaissances. La société apporte le soutien logistique, tel que le billet d’avion, mais l’opération doit se dérouler pendant les vacances des salariés. «Ils partagent leur expertise et leur expérience dans un pays en voie de développement», explique la coordonnatrice du congé solidaire au CECI, Agnès van’t Bosch.
Un consultant du cabinet Deloitte, Philippe Chevalier, racontait récemment lors d’une réunion au CECI: «Lors de mon mandat de deux semaines au Burkina Faso, j’étais chargé de monter un système de gestion d’entreprise […] d’une association de femmes productrices de beurre de karité.» Au début février, le CECI recherchait, dans le cadre de son programme Congé solidaire, aussi bien des web designers au Népal que des DRH au Botswana ou au Vietnam. Excellente initiative, le congé solidaire trouve vite ses limites, car, si quelques travailleurs ont quatre semaines de congés payés, la plupart des Canadiens n’ont droit qu’à deux semaines.
La vocation humanitaire de nombreuses activités de consolidation d’équipe s’explique par une forte tradition d’aider son prochain, via le bénévolat. Ce concept est très ancré dans l’esprit canadien. Aider l’autre devient dès lors un prolongement naturel dans les entreprises.
Selon des statistiques gouvernementales, 34% de la population active québécoise fait régulièrement du bénévolat. A temps complet, cela représente plus de 160 000 emplois dans des domaines aussi variés que les associations d’aide au logement, d’alphabétisation, mais aussi dans le secteur de la santé.
A l’exception des périodes de prospérité, les consultants en emploi invitent vivement les jeunes qui cherchent un travail à commencer par du bénévolat. Pour les immigrants, le bénévolat est un passage obligé. L’employeur situe mieux le candidat dans un contexte québécois et il s’assure ainsi que le nouvel arrivant est bien intégré dans sa société d’accueil.
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Selon des statistiques gouvernementales, 34% de la population active québécoise fait régulièrement du bénévolat. A temps complet, cela représente plus de 160 000 emplois dans des domaines aussi variés que les associations d’aide au logement, d’alphabétisation, mais aussi dans le secteur de la santé.
A l’exception des périodes de prospérité, les consultants en emploi invitent vivement les jeunes qui cherchent un travail à commencer par du bénévolat. Pour les immigrants, le bénévolat est un passage obligé. L’employeur situe mieux le candidat dans un contexte québécois et il s’assure ainsi que le nouvel arrivant est bien intégré dans sa société d’accueil.
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